On dit que l’urologie est une spécialité très récente. Vrai en partie, ses racines datent de l’antiquité. Le serment d’Hippocrate, au 5ème siècle AEC, inclut une phrase qui fait une première référence à l’urologie : « Je ne pratiquerai certes pas la taille sur les hommes souffrant de la pierre; je laisserai cette opération aux spécialistes. ». Clairement, le serment d’Hippocrate reste emblématique pour l’entrée dans la profession de médecin mais il a été adapté et actualisé. On ne refuse plus de réaliser une taille vésicale, bien qu’une fois avec l’avancement de la technologie, les indications diminuent. D’ailleurs cette expression a pris une autre forme pour exprimer le devoir du médecin de connaître la limite de ses connaissances afin de ne pas porter préjudice aux patients.
La phrase présente dans le texte original nous laisse comprendre qu’il existait une branche spécifique de soignants, qui se chargeait du traitement des calculs de la vessie. L’histoire Hindou parle également des chirurgiens qui pratiquait des incision sus-pubiennes afin de retires les calculs vésicaux. Au 18ème siècle l’abord périeneal est devenu à la mode avec l’apparition des praticiens capables, comme celui surnommé Frère Jacques en France, qui aurait réussi à finir une opération en 45 secondes. Certainement il s’agit de la légende, mais c’est pour montrer l’intérêt porté à cette pathologie. L’intervention a été par la suite perfectionnée par le chirurgien anglais William Cheselden au 19ème siècle. Mais ce n’est que avec l’invention du premier cystoscope en 1877 par Maximilian Nitze, que l’urologie commence à se crayonner comme une spécialité indépendante.
Ensuite l’urologie n’a pas arrêté d’évoluer. Aujourd’hui on a des robots chirurgicaux qui nous aident à pratiquer certaines interventions. J’estime que la seule limite est notre imagination…
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